Accueil Comprendre les fissures Localisation des fissures Fissures façade
On appelle façade, chacune des faces extérieures d’un bâtiment (façade principale, façade postérieure, façades latérales). Pour une maison ou un immeuble, la façade est généralement construite à partir d’éléments du gros œuvre (au-dessus ou bien avec le soubassement) et du second œuvre (enduit, parement du bâtiment).
Les fissures peuvent apparaître quel que soit l’enduit sur la façade (monocouche, en terre, chaux ou pierre). Les fissures sont, la plupart du temps, structurelles, c’est-à-dire qu’elles s’expliquent par des tensions sur la structure de la construction. Les raisons à un phénomène de fissuration sont diverses. Les plus courantes sont les mouvements de terrain (argiles gonflantes, activité sismique, etc.), le déchaussement des fondations à cause d’un ruissellement d’eau pluviale à proximité ou encore le gel / dégel d’infiltration d’eau dans les murs.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’apparition de fissures sur un revêtement mural. Si certaines fissures ne sont pas graves, et sont dues simplement à une mauvaise mise en œuvre du revêtement, d’autres peuvent représenter un risque pour la stabilité de l’ouvrage. C’est le cas pour des fissures causées par un déchaussement des fondations, un affaissement de terrain, ou encore des malfaçons graves de la construction (absence de fondations, par exemple).
Pourquoi est-ce à 90% du temps sur les façades que l’on repère les premières fissures sur une maison ? Certainement car la façade, associée au fait qu’elle joue le rôle de parement esthétique de la maison (et que l’on regarde donc souvent) est aussi l’enveloppe recouvrant une grande partie des éléments constitutifs de l’édifice. Ce support se retrouve donc soumis, aux yeux de tous, à ses propres défauts (fissures superficielles) autant qu’aux défauts des éléments sur lesquels il est apposé (parpaings par exemple).
Potentiellement, les deux ! Pour les mêmes raisons que cité précédemment, une fissure en façade peut aussi bien être un défaut de l’enduit ou du crépi, et ne concerner que cette partie (fissures superficielles) ; ou bien être le signe d’un désordre plus profond, provenant de la structure même de la construction (fissures structurelles).
Dans un premier temps, il convient d’analyser la situation. Devant quel type de fissure est-ce que je me trouve ? Microfissure ? Fissure fine ? Lézardes ou grosse fissure ? Une fois ces premiers critères évalués, il faut tenter de définir si ces fissures sont vivantes ou non, c’est-à-dire si vous les voyez continuer à évoluer au fil des jours ou si elles semblent stabilisées. Le premier cas est plus préoccupant que le second. En cas de doute, consultez un expert.
Presque tous les problèmes, dans le bâtiment, ont une solution. Après analyse des fissures de vos façades pour savoir si elles ressortent de désordres importants ou non, plusieurs solutions peuvent être envisagées : de la simple réfection du revêtement de façade jusqu’à la nécessité de reprise en sous-œuvre. Le coût de ces interventions pouvant varier de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros, il est nécessaire de réaliser le bon diagnostic pour ne pas se tromper !
Les fissures, si elles sont circonscrites aux revêtements de façade, n’annoncent pas de problème de fond ni de problème structurel pour votre habitation. Leur explication en est majoritairement la mauvaise mise en œuvre du revêtement choisi. Passage en revue des erreurs courantes de mise en œuvre des revêtements de façade.
Suivent dans ce paragraphe les 3 commandements du mauvais façadier.
“Ton support tu ne nettoiera pas” : en ne nettoyant pas la surface sur laquelle reposera l’enduit, le risque que des éléments parasites viennent compromettre l’adhérence entre le revêtement et le support est accrue.
“Ton produit de revêtement, tu bâcleras” : les produits de façade nécessitent un dosage d’eau et d’adjuvant avec le produit, précis. Le mauvais façadier, dans toute la non-excellence de son art, fera une tambouille avec des doses au pifomètre, pour une préparation qui à coup sûr, fissurera.
“ Les conditions climatiques, en tenir compte tu ne feras pas” : l’application et le séchage d’un enduit ou d’un revêtement de façade nécessitent des conditions de température et d’humidité dont les plages d’application jouent sur les caractéristiques techniques du produit, ne pas les respecter, c’est s’assurer de fissurer.
Le mauvais entretien des façades est un facteur aggravant concernant l’apparition de dégradations (dont des fissures) sur les revêtements. Matières organiques dont font partie mousses, bactéries, lichens et champignons se développent de manière propice sur les façades. Celles-ci comportent tous les éléments : support dur, humidifié par les intempéries et soumis aux rayonnements du soleil. Un nettoyage régulier des façades permet de maintenir l’aspect esthétique autant que la longévité de votre revêtement de façade, et ainsi de prévenir l’apparition de fissures.
Il est admis dans le milieu de la construction qu’un ravalement tous les 10 ans a minima est nécessaire, ceci afin d’éviter fissures et perte de propriétés mécaniques des enduits, qui ne jouent plus, dès lors, leur rôle de protection. Dans certaines communes (Paris notamment), ceci est obligatoire ; consultez votre mairie si vous avez un doute quant aux obligations sur votre commune. En ravalant vos façades, vous vous prémunissez du coup d’une potentielle injonction si ces travaux sont obligatoires sur votre commune, et surtout vous garantissez la non-apparition de fissures sur vos revêtements.
Le crépi désigne couramment, chez les néophytes du bâtiment, l’ensemble des types d’enduits de façade existants. C’est cependant l’inverse lorsque l’on y regarde de plus près. Le crépi fait partie de la famille des enduits. Il est une des nombreuses solutions pour revêtir les façades d’immeubles ou de maisons. Il présente un aspect granuleux, à vocation décorative et vient recouvrir un enduit protecteur lisse. Il se peut néanmoins que votre crépi se fissure.
Il existe plusieurs types de fissures sur le crépi : horizontales, verticales, perpendiculaires, etc. Si certaines fissures sur le crépi sont superficielles (malfaçon au niveau de la mise en œuvre du crépi, par exemple), d’autres peuvent se révéler beaucoup plus préoccupantes. Elles peuvent être le signe d’un problème structurel grave (déchaussement des fondations, phénomène de retrait-gonflement des argiles, etc.).
De nombreux produits sont proposés sur le marché afin de redonner un coup de jeune à votre façade recouverte de crépi, lorsque celle-ci fait grise mine. Attention cependant, redonner un aspect plus neuf doit se faire sur une surface ne présentant pas de pathologie de fissuration. Si des fissures sont présentes sur le crépi, il faut analyser et traiter correctement ces fissures avant de penser à repeindre.
Si vos fissures sont présentes depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et ne présentent pas de signe d’évolution, il vous faut réparer simplement la fissure avant de repeindre. Il est nécessaire, tout d’abord, de gratter et brosser les fissures. Puis, vous pouvez durcir le crépi autour de la fissure avec un fixateur de fond. Une fois sec, vous pouvez reboucher à l’aide d’un mastic acrylique si vous comptez peindre ensuite, ou d’un mastic silicone si vous ne prévoyez pas d’enduire à nouveau par-dessus.
Si les fissures sont évolutives, nous ne pouvons que vous inviter, comme pour toute pathologie de fissure, quel que soit le support et la localisation, à les observer si elles ne présentent pas de caractère d’urgence. Pour ce faire, vous pouvez utiliser des fissuromètres ou jauges afin d’observer l’évolution de l’amplitude de vos fissures sur quelques semaines ou mois. Si elles sont urgentes à traiter, déterminez-en les causes avant toute autre intervention. Le crépi seul peut être concerné si mal réalisé, mais les fissures sur ce crépi peuvent aussi être les indices de pathologies plus profondes de l’ouvrage et nécessiter l’intervention de professionnels spécialisés pour faire les bons choix. Et vous aiguiller, le cas échéant, dans vos réparations.
Les systèmes d’isolation thermique par l’extérieur sont des sandwichs composés de plusieurs éléments : panneaux isolants, armature, sous couche et RPE (revêtement plastique épais). On imagine mal les panneaux isolants, souvent en polystyrène faire l’objet d’un phénomène de fissuration. Ce sont en effet les sous-couches et RPE (ou sous-enduit et enduit) qui se fissurent lors d’épisodes de gonflements des panneaux. Explications.
Ce sont les panneaux isolants qui, soit posés sans joint, soit stockés à la chaleur avant mise en œuvre et se rétractant une fois en place, génèrent l’apparition de spectres puis de fissures le long des emplacements des joints. Une fois le phénomène aggravé par l’infiltration d’eau dans les fissures, la chute de pans complets d’enduit est à envisager, voire de l’isolant, remettant alors en cause l’intégralité de l’ouvrage.
Les fissures, bombements et tuilages sur les isolations thermiques extérieures résultent aussi du mouvement dimensionnel des panneaux isolants dont une des causes majeures est l’insuffisance du sous-enduit. Un problème de mise en œuvre des systèmes d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) bien connu des fabricants qui travaillent à simplifier cette mise en œuvre pour minimiser fissures, ponts thermiques et autres désordres en lien avec l’ITE.
Les fissures intervenantes sur les jointures des panneaux, les sollicitations de l’enduit, et les contraintes sur ces derniers sont d’autant plus marqués que les panneaux sont grands. La taille des fissures ne sera donc pas proportionnelle au désordre mais elle risquera, cependant, d’accélérer les dégradations dues aux infiltrations par les fissures les plus conséquentes.
Le bardage, revêtement extérieur d’une maison fixé sur l’ossature est une couche supplémentaire de façade. Sa composition permet une protection contre les intempéries et une amélioration de la thermique de la maison. Néanmoins, le bardage ne participe aucunement à la portance structurelle de la maison. Réaliser un bardage peut se faire via de multiples matériaux : bois, pvc, métal, pierre, composite, béton ou encore terre cuite. Selon leurs caractéristiques, certains pourront être plus sensibles à la fissuration que d’autres.
Dans les bardages les plus sensibles aux fissures et autres dégradations, on retrouve : les bardages bois, pierre et PVC. Pour le bois, la qualité du bois utilisé aura son importance en ce qui concerne la durabilité du bardage. Ceux en pierre auront pour avantage de pouvoir correspondre esthétiquement avec leur environnement. Ceux en PVC auront un faible apport sur la performance thermique et seront sensibles aux chocs, d’où des fissures accidentelles mais difficilement réparables.
Dans la catégorie des bardages durables on retrouve : les bardages métalliques, en ardoise, et en terre cuite. Ces matériaux sont très neutres et ont très peu de sensibilité aux aléas environnementaux. Ils sont de ce fait moins sujets aux fissures, ont de très bonnes performances, tant en termes de durabilité que de performances thermiques. Il est à noter qu’ils sont aussi plus onéreux.
Attention au piège du bardage, notamment ceux récents sur une maison que vous souhaitez acquérir. Pensez-bien que le bardage peut aussi être utilisé pour masquer des désordres : fissures, humidité et autres défauts conséquents, que vous ne pouvez vérifier, puisque le bardage vous en empêche.
LAMY expertise est un cabinet indépendant d’experts bâtiment, spécialisé depuis 1982 dans l’expertise fissures.
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